L’économie
L’inflation élevée est le thème macroéconomique dominant actuellement. Elle est le résultat des politiques monétaires accommodantes antérieures, d’une situation de plein emploi et des perturbations persistantes aux chaines d’approvisionnement dues à la pandémie.
Les banques centrales sont restées fermes dans leur volonté de juguler l’inflation et ont augmenté les taux directeurs. Les taux à court et moyen terme ont suivi en parallèle, si bien que les courbes de rendement se sont inversées en Amérique du Nord.
La croissance économique est entravée par cette forte inflation et par la hausse des taux. Les ménages souffrent de la baisse du revenu réel disponible tandis que les entreprises sont confrontées à des coûts plus élevés et à une diminution de la demande. Ces dernières font désormais preuve de prudence dans leurs prévisions. Le ralentissement économique se généralise et de nombreux pays sont probablement déjà en récession.
Le marché du travail serré commence à entraîner des hausses des coûts unitaires de main-d’œuvre en Amérique du Nord. La situation actuelle de l’emploi est toutefois toujours en décalage avec les conditions économiques et pourrait bientôt commencer à se détériorer. Les annonces de licenciements et de gel des embauches sont des signes typiques. Ailleurs, en Europe et dans les pays émergents, le marché du travail est déjà plus faible.
Le conflit Russie-Ukraine se poursuit. Ses principaux effets sont une incertitude géopolitique accrue et des coûts énergétiques élevés en Europe. Entre-temps, la pandémie de COVID est passée au second plan, avec un impact résiduel sur certaines industries de services.
Le marché des actions mondiales
L’indice MSCI monde tous pays (CAD)1 (Indice) a affiché un rendement de 0,0 % ce trimestre.
Les rendements des secteurs de l’Indice sont regroupés dans une fourchette allant de légèrement négatifs pour les secteurs sensibles aux taux d’intérêt tels que les services de communication, les services aux collectivités et l’immobilier à légèrement positifs. Le secteur de l’énergie a eu les meilleurs résultats en raison des prix élevés de l’énergie cette année.
Au niveau régional, les marchés émergents ont été négativement affectés par la force du dollar américain, les taux d’intérêt élevés et le ralentissement mondial. L’Europe est entravée par le coût élevé de l’énergie et la hausse de l’inflation. Les États-Unis sont la seule région importante à afficher un rendement positif, en grande partie grâce à la force de leur économie et de leur marché du travail, ainsi qu’en raison de la composition de leur indice. Ce dernier a une pondération importante dans les secteurs des soins de la santé, des technologies et ceux de la consommation.
1 L’Indice est composé d’actions de sociétés à grande et à moyenne capitalisation.
Le Fonds d’actions tous pays acheteur/vendeur Lysander-Triasima (le « Fonds »)
Un ensemble de titres détenus par le Fonds ou vendus à découvert ont contribué au rendement absolu, ce qui est typique d’un marché qui a marqué le pas.
Principaux titres contribuant au rendement absolu:
Impact positif | Impact négatif |
---|---|
Murphy USA | Foot Locker |
H&R Block | MEG Energy |
Unum Group | Verbio Vereingte BioEn (position vendeur) |
CF Industries Holdings | Polaris Renewable Energy |
NIU Technologies (position vendeur) | Chemtrade Logistics Inc. Fund |
Les positions acheteurs d’actions américaines, qui représentaient les deux tiers du portefeuille du Fonds, ont fait de cette classe d’actifs la principale contributrice, grâce à une progression moyenne de 7 % de ces titres. Les actions internationales à découvert ont également apporté une contribution intéressante, avec une baisse de 10 % en moyenne. Les actions canadiennes longues, qui ont compté pour un quart du portefeuille du Fonds, ont réduit le rendement absolu, car elles ont chuté de 4 % en moyenne.
Pour tirer parti de la tendance à la baisse des marchés boursiers observée jusqu’à présent en 2022, les positions vendeurs ont cumulativement été maintenues près de leur maximum réglementaire de 50 % de la valeur des actifs du portefeuille du Fonds, s’établissant en moyenne à 45 % de la valeur du portefeuille du Fonds au cours du trimestre.
Au cours du trimestre, le portefeuille du Fonds a été davantage éloigné des ressources et des facteurs cycliques, mais à un rythme moindre qu’au trimestre précédent. Ainsi, la pondération du secteur des matériaux a été réduite, tandis que celles des secteurs des soins de santé et des services aux collectivités ont été augmentées. Une contradiction en apparence, les pondérations des secteurs industriel et de la consommation discrétionnaire ont aussi été augmentées, ce qui augmenterait normalement l’exposition du Fonds aux facteurs cycliques. Cependant, les entreprises choisies de ces deux secteurs ont typiquement des activités stables et prévisibles. Enfin, certaines sociétés de consommation de base confrontées à une baisse de la demande pour leurs produits de consommation ont été vendues.
Au niveau sectoriel, à la fin du trimestre, le portefeuille du Fonds est largement sous-pondéré (plus de 8 %) par rapport aux pondérations sectorielles de l’indice pour les secteurs de la finance, de la technologie et des services de communication, les deux derniers ayant même chacun une position à découvert dans l’ensemble. Ces situations contribuent à la sous-exposition du portefeuille du Fonds aux facteurs cycliques et de croissance.
L’Approche des trois piliersMC
Sur le plan quantitatif, le portefeuille du fonds présente des paramètres de risque, d’attentes et de croissance des revenus et des bénéfices meilleurs que ceux de l’Indice, mais ceux de valorisation sont légèrement plus chers.
Le marché des actions mondiales a varié en dent de scie ce trimestre, en hausse et ensuite en baisse. Sa tendance au long terme demeure négative toutefois. Le facteur de rentabilité axé sur la qualité et le facteur de valeur ont fait piètre figure, sans doute en raison des faibles prévisions de bénéfices et du ralentissement des économies. Le facteur dividendes a également affiché des rendements médiocres en raison de la hausse des taux d’intérêt.
La détérioration du contexte fondamental des actions mondiales s’est poursuivie au troisième trimestre. L’inflation élevée et les hausses de taux d’intérêt mènent à des révisions à la baisse pour les profits attendus des sociétés. Les perspectives demeurent mauvaises à court terme.